En 1954 au large de Cuba, Bernie Gunther est arrêté en compagnie d’une jeune femme qui a attenté à la vie d’un marin américain. Il est emprisonné à New York puis transféré à Berlin à la prison de Lansdberg, centre de détention des criminels de guerre. Les services secrets de l’Oncle Sam l’interrogent avec grand intérêt sur son passé et sur le comportement de responsables nazis qu’il a côtoyés, depuis les années 1930 en Allemagne jusqu’à l’après-guerre, en passant par la France de 1940 et le front russe. Bernie déroule ainsi différents évènements de sa vie tumultueuse, avec le cynisme et l’humour noir qu’on lui connaît (voir par exemple Hôtel Adlon).
Les Américains s’intéressent en particulier à Erich Mielke, ancien militant communiste devenu (authentique) chef de la Stasi, la police secrète est-allemande.
Philipp Kerr poursuit avec Vert-de-gris son exploration du nazisme et du communisme de la Guerre froide. Un peu moins d’action dans ce roman que dans les précédents, plus une juxtaposition d’évènements pas toujours reliés les uns aux autres. Et une critique très vive de l’attitude des Russes, des Français et des Américains après la guerre.
Les connaisseurs de Bernie Gunther pourront être en partie déçus. Reste qu’un « moyen » Kerr vaut mieux que beaucoup de polars publiés de nos jours.
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