Avec ce sixième et dernier opus de la saga des Savoisy à travers les siècles, Michèle Barrière fait un pari osé : passer du polar historique à un genre fantastique, avec les mêmes personnages. En effet, elle fait ici voyager dans différentes époques deux de ses personnages, Quentin, vivant au XXIe siècle, et Constance, née dans le XIVe. Tous deux sont à la recherche d’un manuscrit qui comporte les recettes de cuisine de la famille Savoisy, écrit par le mari de Constance (Michèle Barrière a choisi un manuscrit authentique du XIVe siècle, le Ménagier de Paris, accessible sur Internet).
Grâce à un moyen que Quentin a trouvé pour voyager de livre en livre, Constance et lui poursuivent leur quête dans les XVe et XVIe siècles, puis, à la moitié du récit seulement, en 1759 comme annoncé en quatrième de couverture. Le précieux manuscrit a été remis à Voltaire. Un libraire est alors assassiné. Une partie du manuscrit atterrit entre les mains de Jean-François Savoisy, cafetier-glacier qui tient le café de la rue de l’Arbre sec. Sa femme Maïette raffole de Diderot, Voltaire et des philosophes – qui sont alors la cible de l’Église et du Parlement. Son frère est cuisinier chez Voltaire.
Maïette accepte de cacher un manuscrit que Diderot craint de voir tomber entre les mains des autorités. Cela ne va ni faciliter les projets culinaires et éditoriaux de son mari, ni la quête de Constance et Quentin. Les péripéties continuent de s’accumuler entre deux recettes de cuisine.
Nous avons eu un peu de mal à suivre l’intrigue, qui s’égare entre de nombreuses digressions culinaires et la recherche de ce manuscrit à travers les âges. On préfère les précédents romans de Michèle Barrière. Mais à vous de vous faire une idée !
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