Les enquêteurs fourmillent dans le Paris révolutionnaire. Il y a Aristide Ravel, le héros d’une belle série de Susanne Alleyn non encore traduite en français, Mary Wollstonecraft, vraie mère de Mary Shelley et héroïne imaginée par Nancy Means Wright, Marie-Adélaïde Lenormand, le personnage créé par Nicolas Bouchard, Éléonore de Kerruis, l’héroïne de la série (épuisée) de Béatrice Nicodème… et bien sûr le célèbre Nicolas Le Floch qui, aventure après aventure, vogue sûrement vers 1789.
Les turbulences de cette période sont un cadre exceptionnel pour les actes et investigations criminels. Le roman policier est aussi un moyen privilégié de faire mieux connaître et comprendre au grand public cette période passionnante mais compliquée.
Paris réussi avec L’Affaire des corps sans tête, qui nous plonge dans la capitale en 1791.
Le pays est au cœur de la Révolution. Un certain nombre comptent encore sur le roi pour réformer la France aux côtés des révolutionnaires. La Terreur n’est pas encore là.
Victor Dauterive, sous-lieutenant de la nouvelle Gendarmerie nationale, est un lecteur de Voltaire et Rousseau. Il admire aussi La Fayette, qui, la police étant en pleine réorganisation, s’adresse à lui pour arrêter Marat, dont les discours extrémistes encouragent à la guerre civile.
Au même moment, des corps sans tête sont repêchés dans la Seine, sans que cela inquiète outre mesure les autorités. Victor va s’intéresser au sort de ces victimes et comprendre peu à peu les liens qui les unissent à un complot secret dont Marat est un des pions.
Souhaitons longue vie à Victor et ses coéquipiers. Un léger regret cependant dans ce premier épisode : que les actions soient aussi nombreuses à se dérouler en parallèle, ce qui peut noyer par moments le lecteur sous un nombre importants de personnages à découvrir en même temps.
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