Isaac Bell – dont nous avons déjà parlé ici – a tout pour lui. Il est beau (avec des yeux gris-verts) et élégant, riche, courageux, incorruptible, agile, drôle, galant…, bref, un vrai chevalier des temps modernes.
Incroyable qu’un auteur (en l’occurrence deux) osent créer une telle caricature de héros. Et incroyable qu’il soit aussi réussi ! Ses aventures surprennent en permanence. On a souvent l’impression qu’il va mourir, ou que son enquête (par horreur du crime, il préfère en effet œuvrer comme détective dans l’agence Van Dorn plutôt que de profiter de sa fortune) va aboutir au milieu du roman, qu’il va saisir le criminel quelques lignes plus loin, et puis non, un rebondissement et c’est reparti pour 200 pages !
Quelquefois, on se dit que Cussler et Scott pourraient éviter quelques explications historiques inutiles, mais on est saisi dans l’ensemble par la rapidité du récit. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les aventures de Bell se déroulent au début des années 1900 et mettent en scène des véhicules qui battent des records de vitesse : motos, voitures, avions, trains, bateaux.
Parmi les titres déjà traduits et publiés chez Grasset ou en livre de poche : La Poursuite, L’Espion, Le Saboteur, La Course.
La Poursuite raconte la chasse donnée par Bell et toute l’agence Van Dorn, en 1906, à un voleur de banques assassin, auquel son sang froid lui a valu le surnom de « Boucher ». Cette poursuite aux rebondissements multiples – Bell découvre assez tôt l’identité du criminel mais ne peut pas l’arrêter aussitôt pour autant – tient le lecteur en haleine jusqu’au tremblement de terre de San Francisco (1). Et elle est l’occasion pour Bell de rencontrer sa future femme.
(1) Dont on préfère cependant la description qu’en donne Jean Stubbs dans Le Creuset magique.
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