Le journaliste et écrivain alsacien Jacques Fortier est un des plus récents et prolifiques « pasticheurs » de Sherlock Holmes. Il en a d’ailleurs un peu l’apparence physique.
Son credo est de construire des intrigues courtes qui permettent au lecteur de croiser des personnages historiques et de découvrir des pans mal connus du passé, en particulier du passé alsacien.
Son héros se nomme Jules Meyer. Né en 1898, il a brièvement croisé Holmes et Watson en 1909 lorsque les deux compagnons, à l’occasion de la recherche d’un mystérieux objet caché près du château du Haut-Koenigsbourg, ont été hébergés dans l’auberge du père de Jules.
Jacques Fortier, dans ce premier roman qui inaugure cette série historiquement très nourrissante et policièrement très réjouissante, a ainsi la bonne idée d’attirer Holmes et Watson en France (en fait, non, l’Alsace n’était alors que presque re-française), ce que Conan Doyle n’avait pratiquement pas fait.
Quinze jours en rouge marque dans la série le début à proprement parler des enquêtes de Jules Meyer. Nous sommes en novembre 1918, dans ces jours étonnants où la révolution tonne en Allemagne, et donc en Alsace, avant que l’armée française n’arrive à Strasbourg et ne remette les points sur les i.
Violette, la marraine de guerre de Jules qui était marin dans la flotte de Guillaume II, lui fait part d’un meurtre commis dans une mystérieuse villa. Jules y voit l’occasion de mettre en œuvre les méthodes d’investigation de Sherlock Holmes…
Dans Dessine-moi un loup, nous sommes bien sûr en présence d’Antoine de Saint-Exupéry. L’action se situe en 1921. Le jeune homme est en garnison à Strasbourg où il apprend à voler. Jules enquête avec lui sur des cambriolages qui sévissent dans la vallée de Munster.
Au printemps 1924, Jules est sollicité par le docteur Schweitzer en personne. Il est minuit, docteur Meyer raconte comment le détective découvre qui a commis plusieurs meurtres « en chambre close » près de Lambaréné, au Gabon, où le docteur a établi son hôpital. De plus, les cadavres ont été retrouvés carbonisés, sans qu’il ne se trouve de traces d’incendie à leurs domiciles. Pour dissiper le mystère, Jules devra laisser les croyances africaines pénétrer son âme, mais sans aller jusqu’à perdre la gouverne de ses sens et de son esprit cartésien.
Dans Chapitre fatal à la cathédrale, Jules doit résoudre en juillet 1922 l’énigme du meurtre d’un chanoine de la cathédrale de Strasbourg.
Dans Opération Shere Khan, on se doute que Jules va rencontrer Rudyard Kipling. En effet, le grand romancier britannique se trouve à Strasbourg début 1926. Mais sa vie est menacée, en même temps que des autonomistes alsaciens tentent de clamer haut et fort leurs revendications…
Dans la vidéo ci-dessous, Jacques Fortier présente plus en détail le contexte historique et l’intrigue de cette sixième aventure du détective alsacien.
Merci à l’éditeur, Le Verger, d’avoir eu la bonne idée de publier ces ouvrages en format poche à un prix accessible, et non en grand format !
J’adore les romans HISTORIQUES de Jacques Fortier.
Je les conseille vivement, surtout à ceux qui ont envie de connaître un peu plus de l’Histoire de l’Alsace et de sa culture.
C’est ludique et en même temps très instructif.
MERCI pour ces romans historiques.