On s’est laissé prendre par le charme de ce polar dépaysant à plusieurs titres. Parce qu’il se passe en Islande dans les années 1960, un pays où les noms sont imprononçables et une époque où il n’y avait pas Internet. Et aussi parce que l’on se glisse naturellement dans la peau de Kjartan, adjoint du préfet, qui arrive dans une petite communauté de pêcheurs sur l’île de Flatey, au nord de Reykjavik. C’est le citadin qui débarque chez les autochtones. De plus, il n’a encore jamais mené d’enquête. Sa mission : recueillir les premiers éléments sur la mort mystérieuse d’un homme dont le corps décomposé depuis plusieurs semaines a été retrouvé dans les rochers d’une autre île, un peu plus loin. Comment est-il venu là ? A-t-il vécu sur cette île ? Comment est-il mort et pourquoi ?
Il apparaît bientôt que la victime était un universitaire danois spécialisé dans les sagas nordiques. Quel rapport tout cela a-t-il avec le Livre de Flatey, un vieux grimoire relatant les aventures des rois de Norvège et dont une copie est conservée sur l’île ?
En plus de l’exotisme, de l’intérêt de cette enquête menée pas à pas avec les moyens du bord, des rencontres surprenantes avec les habitants de Flatey (dont chacun vaut le détour si on arrive à se repérer dans leurs noms), le parfum spécial de ce roman provient de l’humour subtil qui est omniprésent dans le style d’Ingolfsson.
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